Les limites de l'éducation positive 3

LezAPe : La face cachée de la psychologie de l'enfant

Nous y sommes! La punition vient définitivement d'être relayée à une pratique d'un autre temps par le Conseil de l'Europe. Les moins lucides qui n'ont pas voulu savoir que nous passerions de l'interdiction des châtiments corporels à l'interdiction de toute punition, ne sont pas plus contrariés aujourd'hui par ce nouveau "conseil" en matière d'éducation, qui s'imposera à n'en pas douter comme une nouvelle norme au royaume de l'éducation dite positive.

>> EXTRAIT GRATUIT du livre  ICI <<


A lire aussi : https://www.lezape.fr/articles/le-retour-de-l-autorite-est-il-possible.html


Une promotion de la parentalité positive à son apogée

Selon Maud de Boer-Buquicchio, secrétaire adjointe du Conseil de l'Europe : « la parentalité positive se réfère à un comportement parental fondé sur l'intérêt supérieur de l'enfant : elle vise à l'élever et à le responsabiliser et lui fournit reconnaissance et assistance pour lui permettre de s'épanouir pleinement. »

Ainsi, dans le beau monde de l'éducation positive, on responsabilise l'enfant, et l'on suppose que l'irresponsabilité qui va avec l'immaturité due à son jeune âge, pourra être raisonnée sans qu'on lui fasse supporter de contraintes. Car la punition est désormais une contrainte jugée inacceptable, une pratique barbare qui irait à l'encontre de l'intérêt supérieur de ce dernier.

La production d'un rapport intitulé : "Evolution de la parentalité" ne laisse en effet plus de place au doute quant à la farouche volonté du Conseil de l'Europe de promouvoir une parentalité dite positive, qui impose la création de relations qui seraient uniquement "positives" entre l'enfant et ses parents.

Cette évolution au départ réellement positive des droits de l'enfant, qui visait en effet à les protéger contre la maltraitance morale et physique, glisse doucement mais sûrement, vers une évolution négative sans limites, favorisant plus que jamais l'émergence d'un enfant-Roi, puis d'un parent-Roi qui invective sans vergogne les professeurs jugés trop sévères avec son enfant.

Dans cette société où l'on se demande pourtant désespérément où est passée l'autorité - une jeunesse qui pousse au burn-out les professeurs, policiers, pompiers, ou tout autre figure d'autorité qu'elle vomit - le Conseil de l'Europe nous affirme pourtant droit dans les yeux, qu'il faut une parentalité encore plus "positive", où l'on doit s'interdire de mettre la limite suivante à son enfant : "ça suffit, maintenant tu vas dans ta chambre pour te calmer."

On suppose alors que lorsqu'un enfant harcèle ses parents un dimanche après-midi pour obtenir quelque chose qu'on lui a refusé, chose normale pour un enfant qui doit faire l'apprentissage de la frustration et des limites, il suffit désormais que l'on s'agenouille pour lui faire entendre raison. Ce dernier, attentif à ce discours positif, s'inscrira avec grâce dans cette logique positive et arrêtera de bondir sur le canapé. Parce que figurez-vous que dans ce monde merveilleux, si l'adulte entend l'enfant dans son désir, alors il est en retour entendu dans les limites qu'il lui pose. Ainsi le la régulation du ça Freudien pulsionnel, qui doit progressivement tenir compte des limites posées par la réalité, est un apprentissage qui se ferait dans la douceur, sans agir de méchantes punitions qui laisseraient à jamais des traces mnésiques néfastes (traumatisantes) chez l'enfant.


Une belle utopie qui conduira au drame

Mais nous sommes bien là dans une surprotection néfaste de l'enfant à mon sens. Car en voulant éviter des punitions supposées maltraitantes et traumatisantes, l'on en oublie que l'enfant est un être immature qui ne sait pas ce qui est bon pour l'adulte en devenir qu'il est. Lui demander ce qu'il veut à tout instant est même une erreur qui lui fera croire qu'il a toujours le choix. Il ne comprendra pas alors que les adultes se trouvant dans son école lui imposent des choses non négociables, puis ne comprendra pas une fois adulte, que bien des choses lui soient également imposées sans qu'il puisse avoir son mot à dire.

Pour cette raison, j'affirme sans trembler un seul instant,  que cette idéologie hélas dominante de l'éducation positive, nous prépare une société de violence, d'individualisme et d'intolérance, ce qui est tout l'inverse de ce qu'elle prône.



Mots-clés : #Education_positive, #barême_des_punitions, #comportement_problème, #impuissance_parents, #autorité, #violences_urbaines, #éducation, #ensauvagement, #Oedipe, #castration, #sanctions, #délinquance, #toute-puissance, #phénomènes_de_groupe, #psychologie_enfant, #LezAPe_La-face-cachée-de-la-psychologie-de-l-enfant


 




  •     Chat gratuit averc un psychologue LezAPe via whatsapp


Jean-Luc ROBERT Psychologue à LezAPe
Psychologue spécialisé dans les Troubles du Spectre Autistique

Auteur du livre : Ma vérité sur l'autisme, Jean-Luc ROBERT, N° ADELI : 779301076, consacre essentiellement sa carrière à l'étude et au traitement des troubles du comportement des enfants, notamment des autistes.


Nous vous rappelons ICI